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Le nettoyage par drone pour pérenniser son énergie solaire

Sales ou abîmés, des panneaux solaires mal entretenus perdent en efficacité. Pour maintenir une production d’énergie élevée, la société Drone Services propose un service de diagnostic et de nettoyage qu’elle a mis au point.

Drone Services
Alain Grugeon et David Brumeau font également, avant toute intervention, une évaluation de la production électrique des panneaux photovoltaique pour confirmer le gain de production après nettoyage.
© Alexandre Veschini

Installer des panneaux solaires sur son exploitation pour produire son électricité, c'est bien. Perdre des performances parce que les panneaux sont sales ou abîmés, ça l'est beaucoup moins. Installé à Roullet-Saint-Estèphe, Drones Service propose une technique de diagnostic et de nettoyage par drone assez unique, en plus de réaliser des opérations de nettoyage de façades et de toitures.

Le drone Ovikit 1 a été homologué le 12 janvier 2021. « On a commencé à travailler au mois de juin 2021. Le reste du temps a été de la mise de fonds personnels et du développement », explique Alain Grugeon, directeur général. Drone Services, c'est aujourd'hui une équipe de cinq personnes dont un pilote technicien. Deux embauches supplémentaires sont prévues. Drone Services a l'habilitation pour former des pilotes.

Ovikit 1 est un drone "branché". Pas de batterie mais des câbles pour son autonomie et une durite pour le produit. « La pompe et le réservoir sont au sol. ». L'avantage de cette solution est que l'autonomie est illimitée, là où une batterie ne tient qu'une quinzaine de minutes. « Et les batteries coûtent très cher et s'usent », note Alain Grugeon. Cette durée permet de faire une toiture en deux ou trois heures. « Tout ce dont on a besoin chez le client, c'est une prise électrique et d'un robinet d'eau. Et d'une météo appropriée. »

L’association de deux expertises

Alain Grugeon et son associé David Brumeau, président, se sont lancés il y a quatre ans. « À l’origine, nous avons deux métiers bien différents. David est dans le diagnostic immobilier et moi-même je suis maître d'œuvre sur des travaux de nettoyage de puis un certain nombre d'années », explique Alain Grugeon. Les deux hommes ont fait le constat de leur complémentarité. L'un faisant les photos et recueillant des informations sur les bâtiments auprès des vendeurs et des acquéreurs ; l'autre pouvant accompagner les artisans sur des inspections de toitures parfois dangereuses. « On s'est rendu compte de l'intérêt d'utiliser un drone et de se renseigner sur ce qui se faisait. On s'est aperçu que ça n'avait aucun sens de faire des drones spécialisés dans telle ou telle activité. On a commencé à travailler chez moi, dans ma véranda, avec une maquette en carton pour faire un drone multi-usages. »

Éviter la casse et les accidents

Ils ont travaillé avec les écoles d'ingénieurs du CESI, à La Couronne, et fait beaucoup de recherche et développement. « On s'est aperçu que le business model du drone dédié à l'image était complètement verrouillé. La législation est lourde et l'administratif est compliqué. On a essuyé pas mal de plâtre, reprend David Brumeau. On s'est fait aider par Transtech, une association d'inventeurs à Gradignan, qui nous a aidés à déposer un brevet européen et bientôt mondial pour la modularité du drone qui nous permet d'y adapter ce qu'on veut. » Ce peut être une lance pour nettoyer un panneau photovoltaïque ou une toiture, ou une caméra pour repérer les cellules mortes d'un panneau photovoltaïque…

« Notre marché aujourd'hui, c'est : la couverture, les façades et les panneaux solaires. Nous allons nous tourner de plus en plus vers les panneaux solaires. Ce qu'on fait n'existe pas ailleurs. Ça passe par un dossier technique. On commence par un shooting et des photos de la couverture. On évite ainsi les accidents qui pourraient arriver en montant sur la toiture, si une tuile était cassée ou si les solins étaient abîmés. Si on pulvérise un produit, ça risque de faire des dégâts des eaux », reprend Alain Grugeon. Une fois réalisée la photographie du chantier réalisée, le devis est proposé. David Brumeau note que cette méthode « évite le risque de casse mais aussi le risque humain. C'est plus rapide et plus simple à déployer qu'une nacelle. »

La recherche et développement restent un enjeu central de Drone Services. « Il faut trouver les produits de traitement qui nous conviennent le mieux, avec une biodégradabilité de 97 % en évitant tout ce qui est phytosanitaires et biocides. Il n' y a pas de solution miracle pour nettoyer les tuiles ou les panneaux solaires. Tous les industriels utilisent les mêmes molécules. C'est le bon dosage qui fait la différence », note David Brumeau. Alain Grugeon précise que « les produits sont appliqués non pas par un pulvérisateur mais par l'intermédiaire d'un drone. Les contraintes techniques sont différentes. » L'entreprise va sortir ses propres produits, sous sa marque Ovikit.

 

Des franchisés pour Ovikit dans les prochains mois

À partir du mois de juin, Drone Services va lancer sa franchise, sous sa marque Ovikit. Leur solution technique pourra être déployée hors de la Charente, auprès de franchisés que l’entreprise aura formés. « Maintenant qu’on a essuyé les plâtres, on s’est dit que c’était le bon moment pour se lancer », estime David Brumeau.
C’est aussi un moyen pour l’entreprise charentaise d’assurer sa pérennité sans grossir. « On ne se voyait pas devenir une entreprise de 100 personnes. On s’est rapidement aperçu que la franchise était le meilleur moyen de se développer, vu que nous avons la possibilité de former les pilotes », reprend David Brumeau. Plusieurs entreprises de Nouvelle-Aquitaine ont déjà fait part de leur intérêt. L’objectif pour 2023 est d’arriver à une dizaine de franchisés et de s’attaquer aux marchés espagnols et portugais.
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