Le sénateur écologiste Joël Labbé ravive le débat bio contre HVE
Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, s’apprête à déposer un amendement de repli sur le projet de loi de finances pour 2021 (PLF) pour diminuer le crédit d’impôts HVE de 2500 euros, acté par l’Assemblée nationale, à 1000 euros. «On peut aider la HVE, mais pas au niveau de la bio», a jugé le sénateur lors d’une conférence de presse du 2 décembre, partageant les doutes des associations sur ce label en pleine explosion.
Arnaud Schwartz, président de FNE, va jusqu’à redouter des risques «de tromperie du consommateur», citant notamment le manque d’ambition sur le volet produits phytosanitaires. Son association avait pourtant participé à la création du référentiel de la certification environnementale dans les années 2000, espérant en faire une "marche" vers le bio. «Il ne faut pas confondre la HVE avec le bio, qui impose des techniques de production et une traçabilité précise», abonde Didier Perreol, président du Synabio, un syndicat d’entreprises agroalimentaires biologiques.
Chez les vignerons indépendants au moins, bio et HVE ne seraient pas incompatibles: 10% bénéficieraient des deux labels. «Le bio ne s’intéresse pas à la biodiversité, au contraire de la HVE», rappelle Jean-Jacques Jarjanette, directeur de la fédération des Vignerons indépendants.