Aller au contenu principal

L'école d'Availles-Limouzine fête ses 100 ans

Les souvenirs d'école sont souvent émouvants. À Availles-Limouzine, une association éphémère s'est constituée pour tenter de réunir les élèves des 100 dernières années autour de festivités qui vont animer le village et les habitants d'aujourd'hui du 30 mai au 9 juin.

Il y aura une exposition de photos de l'école d'Availles-Limouzine et des élèves mais aussi des spectacles, concerts et scènes ouvertes, des randonnées, des après-midi de jeux d'hier et d'aujourd'hui. On pourra même passer (ou repasser) les épreuves du certificat d'études, qui marquait à l'époque la fin de l'enseignement primaire. Une classe d'antan sera reconstituée et un livre est en préparation. À Availles-Limouzine, tout le village se prépare à célébrer les 100 ans de son école et les commerçants décoreront leurs vitrines aux couleurs du centenaire. De quoi rendre fière l'équipe de bénévoles qui s'est constituée autour de la préparation des festivités.

5 km à pied matin et soir, par tous les temps

"L'idée a germé dès 2020 après des journées du patrimoine organisées autour de l'école. On avait réalisé une exposition de photos et je trouvais cela dommage d'en rester là" explique Jacky Laville, devenu président de l'association du centenaire de l'école. Il a réussi à fédérer 150 adhérents, dont une vingtaine d'habitants, anciens élèves ou non, particulièrement investis dans l'organisation de l'événement du 30 mai au 9 juin. Le premier a déjà eu lieu, en octobre dernier, avec la plantation d'un arbre. Ce jour-là, il s'agissait de se souvenir que 100 ans plus tôt, l'école d'Availles-Limouzine ouvrait ses portes. Ou plutôt d'ailleurs, l'école de fille et l'école des garçons de 6 classes au total et 250 élèves. Elles suivront ensuite le cours de l'Histoire de France : Quand en 1936, l'obligation scolaire décrétée à 14 ans permet l'ouverture d'une 4e classe à l'école de filles ou encore, après 1941, alors qu'Availles-Limouzine est en zone libre et que l'école accueille les enfants de réfugiés. Ou encore quand, en 1969, la mixité dans les classes devient de rigueur. "Le mur qui sépare les deux cours est démoli, les classes se mélangent en fonction de niveaux. L'école de filles devient l'école maternelle à 2 classes et l'école de garçons devient l'école élémentaire à 4 classes" rappelle Jacky Laville qui fera toute sa scolarité et interviendra même en tant qu'adulte, dans sa carrière d'enseignant, pour du soutien auprès d'élèves en difficulté. Avant lui, il y a eu des grands-parents et ses parents. Puis ses enfants. À 96 ans, sa maman, est la doyenne des élèves. Il se souvient : "Je suis rentrée à l'âge de 6 ans. Avant j'étais trop petit pour venir à l'école à pied. Mais le premier jour, ma mère m'avait emmené en mobylette". Jacky Laville se souvient ensuite "des 5 km à pied matin et soir, par tous les temps, sauf une semaine où il y avait trop de neige. On partait à 4 ou 5 et on était 20 en arrivant à l'école". Il portait dans sa musette ses cahiers mais aussi son repas du midi. En tout cas jusqu'en 1960, date de l'ouverture de la cantine. Il se souvient de ces maîtres et maîtresses. De celui par exemple qui avait été surpris d'un mot dans sa rédaction. "Ma langue maternelle c'était le patois availlais. Je ne parlais pas le français quand je suis arrivé à l'école. Ce maître de CM1 avait repris ma rédaction où je parlais des femmes qui avaient repris leurs besognes et mes petits copains de classe s'étaient moqués pensant que je parlais de la b'zugne qui caractérise en patois des vêtements. Ces moqueries m'avaient blessé et je me souviens encore du nom de cet enseignant" sourit Jacky Laville.

Des générations d'élèves

Marie-Noëlle Giret, une habitante du village qui a aussi fait toute sa scolarité à l'école, a un souvenir plus ému de Pierret Durpaire, décédé aujourd'hui. "On avait visité le village. On avait aussi des correspondants et on faisait beaucoup de travaux manuels". Elle était d'ailleurs en classe avec Françoise Balestrant, investie aussi dans l'organisation des festivités. Ses enfants sont allés aussi à l'école et aujourd'hui ses petits-enfants. Elle se souvient "des jeux dans la cour, avec des feuilles et des marrons. Les cordes à sauter pour les filles et les billes pour les garçons". Mickaël Martinet, un autre bénévole, garde en mémoire "les fêtes de l'école organisée jusqu'à tard le soir sur le stade et qui rassemblaient toute ma famille". Quant à Luc Alluis, s'il s'investit dans l'organisation de l'événement c'est plutôt au travers de son épouse qui a fait sa scolarité. "Je suis touché par la démarche car moi aussi j'ai de bons souvenirs dans mon école et j'aimerais retrouver des anciens élèves".

Près de 3 500 élèves contactés...

Pas de centenaire sans anciens élèves et l'une des missions des membres de l'association a été de tenter de les réunir à l'occasion des festivités du 30 mai au 9 juin. "Nous sommes toujours à la recherche du plus grand nombre possible et on les invite à partager avec nous un moment de ces 10 jours" assure Mickaël Martinet. Ils se chercheront ensuite sur les 80 panneaux de plus de 400 photos qui seront exposés à la salle polyvalente.

...pour un hommage à l'école rurale

Ces festivités ont aussi un petit goût de militantisme et d'hommage aux écoles rurales. Celles qui sont fragilisées aujourd'hui par les fermetures de classes. Celle d'Availles-Limouzine a connu une fermeture en 2020, puis une réouverture en 2022. Elle compte aujourd'hui 5 classes et 106 élèves. " On veut montrer notre attachement à ces écoles. Elles sont le poumon de nos villages " confirme Jacky Laville.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout Caracterres.

Les plus lus

Les recrutements concernent notamment des opérateurs de collecte, de juin à fin juillet.
Le recrutement des saisonniers est lancé

Terrena, Océalia et Cérience ont lancé il y a déjà quelques jours leurs opérations recrutement à travers les premières…

Tom et Didi Hawkins ont repris la supérette de Bouresse, ouverte tous les jours, sauf le mardi de 8 h à 13 h et de 15 h 30 à 19 h 30. Le dimanche de 8 h à 12 h.
Ouverture de commerces à Bouresse et Leigné-les-Bois

Lors des vœux des maires de début d'année, leur arrivée était signalée comme des "bonnes nouvelles". Les supérettes de…

Julien Dupuis, de l'Earl la Mardière, aux côtés de sa génisse Parthenaise ayant remporté le prix de championnat du concours. Elle a été achetée pour la boucherie du Leclerc d'Azay-le-Brûlé.
Concours de boucherie de Saint-Maixent : les ventes en petite forme

Les ventes atones lors de la foire de Saint-Maixent-l'École, le 11 avril, ont confirmé la tendance observée lors des derniers…

Le colza sentira bientôt la rose

Si la floraison du colza, chaque début de printemps, ravit les yeux, elle est un peu moins réjouissante pour…

16 étudiants en BTS ACSE de Venours ont participé au projet.
Les lycéens à la découverte des Pays Bas
16 élèves du lycée de Venours vont réaliser le mois prochain un voyage vers les Pays-Bas. Au programme, un peu de tourisme, et…
Le camion Christelle Berthonneau s'appelle Sereine. Elle va à la porte de ses clientes ou s'arrête sur la place des villages.
Ces services qui viennent à notre porte
Certains commerçants ont décidé d'arpenter les routes de nos campagnes pour amener certains services à la porte de leurs clients.
Publicité