Les céréales prennent quelques trains de retard…
Depuis trois mois, le mouvement social à la SNCF perturbe évidemment largement les déplacements des voyageurs. Mais pas seulement. Les rails sont en effet très utilisés par les professionnels, notamment pour transporter les céréales.
Entre 150 et 200 trains de céréales, et entre 50 et 60 de biodiesel. C’est ce qui part chaque année des sites de la coopérative Centre Ouest Céréales, dans la Vienne. Alors bien sûr, les grèves entamées à la SNCF le 3 avril dernier ne sont pas sans impact. «Nous faisons face, mais cela demande à nos équipes beaucoup plus de souplesse et des heures supplémentaires, pour pallier les trains qui ne sont pas là» explique François Pignolet. Le directeur de la coopérative ajoute que ce sont à la fois les équipes de terrain et le personnel administratif qui sont mis à contribution pour trouver des solutions. Des solutions qui passent souvent par la route. Mais quand un train de 25 wagons ne part pas, c’est 50 camions qu’il faut faire venir. Toute une organisation, et un coût de transport bien sûr plus élevé. D’autant qu’on imagine que si les transporteurs sont eux-mêmes plus sollicités, les prix pourraient avoir tendance à monter.