Les coûts de production des éleveurs intégrés au calcul du prix
Les dispositifs législatifs évoluent. Ils visent à moraliser les relations commerciales en obligeant l’ensemble de la filière à tenir compte des coûts de production des exploitants.
des indices de prix des produits agricoles et/ou alimentaires
et des indices du prix de vente des principaux produits.
Trois cent trente euros les 1 000 litres est le niveau de prix auquel Terra Lacta s’est engagé à payer ses producteurs au mois de juillet. Alain Lebret, président de la coopérative, officialisait ce montant lors de l’assemblée générale de juin. À la tribune de la réunion annuelle, il précisait également que cette paie serait la première à dépendre de la nouvelle formule de calcul du prix du litre de lait arrêtée en conseil d’administration. L’évolution de la législation ces trois dernières années contraint les industriels, coopératives ou privés, à revoir les dispositifs contractuels. La loi Sapin 2, signée en décembre 2016, prévoyait dans son article 94 la révision des accords-cadres. Depuis, dans les entreprises, les négociations ont cours à huis clos. Tout en respectant les règles imposées par la loi, chaque transformateur garde secret les équilibres négociés.
Chaque structure a bien intégré que les modalités de calcul du prix du litre de lait devaient tenir compte des coûts de production de l’éleveur en s’appuyant sur des indicateurs fiables et publics. La formule de calcul retenue doit également intégrer des indices de prix des produits agricoles et/ou alimentaires et des indices du prix de vente des principaux produits transformés. « Changer le modèle est compliqué », Juge Alain Lebret, invité à expliquer ce que l’évolution du dispositif législatif allait impliquer. Les risques sont réels, craint-il, de voir les équilibres bousculés