Syndicalisme
Les nouvelles équipes se mettent en place
Année élective pour la FDSEA. Après les communes et les cantons, c’était au tour de la structure départementale de renouveler ses équipes. A commencer par les sections et commissions.
C’est dans une salle comble, à Châtillon-sur-Thouet, que s’est déroulé le conseil départemental de la FDSEA. Plus de deux cents personnes, fraîchement élues dans les cantons, pour constituer les bureaux des 19 sections et commissions. Les groupes de cinq, dix, vingt… délégués pour les productions les plus représentatives du département (viande bovine, céréales, lait, caprins, ou encore structures…) passent au vote lors de cette soirée. Un bureau est constitué avec un programme de travail pour les trois prochaines années. Le président, élu à bulletin secret, siégera au conseil de la FDSEA qui se réunit tous les mois. « Les grands dossiers ne manquent
pas », a averti le président Patrice Coutin. Selon lui « l’année 2010 sera une année charnière ». La vigilance est de circonstance en particulier avec la loi de modernisation agricole (LMA). Après la présentation du projet en conseil des ministres, les syndicalistes veulent rapidement entrer dans une phase de « négociation afin de déboucher sur de nouveaux horizons pour l’agriculture ». D’ores et déjà, il fixe le cadre de cette loi. L’environnement ? « Pas avant l’économie et l’emploi », martèle-t-il, avant de se prononcer pour la défense de « tous les modèles d’agriculture ».
Le programme de travail s’inscrit dans le prolongement d’une année 2009
« éprouvante pour les exploitations et la FDSEA qui s’est battue sur tous les fronts ». Le verdict est tombé en fin d’année. Il est sans appel, avec un revenu en baisse de 34%. « On ne pouvait imaginer pire scénario », déplore-t-il. Peu coutumier du fait, il rappelait cependant « le discours démagogique de certains, qui n’a rien rapporté », faisant allusion à des revendications, comme un prix du lait à 400 euros.
« Tout cela ne mène à rien », lance-t-il. Dans ce contexte, les 56 membres du conseil sont restés unis, « grâce à votre analyse pertinente » leur a-t-il dit et « au langage de vérité que nous tenons ».
Des sections et commissions qui viennent renforcer le réseau
Cette réunion a aussi été l’occasion pour Sylvie Macheteau, secrétaire générale, d’énumérer les acquis. Et ils sont nombreux. Y compris ce qui a été sauvegardé, grâce à la négociation dont le syndicat, avec les JA, a fait une de ses armes principales.
« Notre force, c’est notre réseau communal et cantonal, nos sections et commissions », rappelait-elle.
« Gagner à tous les coups n’a pas été possible », reconnaissait-elle cependant. « A nous aussi de construire pour que ça aille mieux, d’être solidaires , d’être attentifs à ce qui se passe autour de nous », complétait Philippe Moinard, président de la FRSEA. Il voulait ainsi faire référence à « la nouvelle ère qui se présente à l’agriculture » avec la fin de la politique d’encadrement, et l’arrivée des dotations pour aléas économiques ou climatiques. « Il faudra s’habituer à gérer autrement », concluait-il.