Réserves de substitution
Les opposants interrompent les travaux à Mauzé-sur-le-Mignon
Les opposants au projet de réserves de substitution de la Sèvre niortaise avaient promis une action mobilisatrice en marge du Congrès de la Fnsea. Mercredi 22 septembre, ils étaient près de 600 à Niort pour exiger l'arrêt des travaux.
Les opposants au projet de réserves de substitution de la Sèvre niortaise avaient promis une action mobilisatrice en marge du Congrès de la Fnsea. Mercredi 22 septembre, ils étaient près de 600 à Niort pour exiger l'arrêt des travaux.
Vingt tracteurs et 600 personnes pour pousser « les raisons de dire non aux bassines » étaient réunis dans le centre de Niort mercredi 22 septembre, à l’appel du collectif Bassines non merci et de la Confédération paysanne.
Place de la Brèche d’abord, puis sur le site de la réserve de Mauzé-sur-le-Mignon dont le chantier a été lancé début septembre, les associations mobilisées (les soulèvements de la terre, sud solidaire, CGT, FSU, Solidaire par nature, France Insoumises…) ont exposé leurs arguments : « Ce projet est une forme d’accaparement de l’eau par certains, jugeait Nicolas Girod, Porte-parole national du syndicat agricole, venu du Jura. Le droit d’accès à l’eau pour tous les paysans est bafoué, certifient les opposants. « Quels volumes seront accessibles à des jeunes qui s’installeront sur ce territoire si les irrigants, engagés dans le projet dès les premières heures, ne libèrent pas de la ressource ? », interrogeait-on dans les rangs.
Plutôt que la dépense d’argent public « pour le stockage de l'eau sur des bâches noires », les militants appelaient à soutenir plus fortement une agriculture « sans pesticides qui produit pour son territoire prioritairement ».
A Mauzé, en milieu d'après-midi, ils ont stoppé le chantier en pénétrant sur le site de la réserve en cours de construction. "Si ça ne s'arrête pas affirmaient-ils, il y aura un deuxième round, probablement les 5, 6, 7 novembre".
En fin de journée, par communiqué de presse, le Préfet Aubry condamnait fermement l’intrusion de manifestants sur un terrain privé sur la commune de Mauzé-sur-le-Mignon, mettant en danger la sécurité des ouvriers y travaillant. Les violences unilatérales commises par certains manifestants ont occasionné 3 blessés parmi les gendarmes présents sur place". Rendant hommage aux professionnalisme des forces de l'ordre, il appelle "dans le dossier sensible de l’irrigation agricole à conserver des modes d’action respectueux du cadre légal. La violence ne résout rien et dessert toute cause qui y recourt".