AOP beurre Charentes-Poitou
Les principales mesures du nouveau cahier des charges
Désormais, chaque exploitation laitière doit disposer d’au minimum 20 ares d’herbe ou de méteil par vache laitière, afin de ne pas avoir des fermes «hors-sol», explique le Syndicat des laiteries. Si les conditions d’élevage sont évoquées, c’est surtout au niveau de l’alimentation du troupeau que les évolutions sont à noter.
La ration totale annuelle du troupeau, exprimée en matière sèche, doit provenir à 80 % de l’aire de production du lait ; le volume de concentrés provenant de l’extérieur du bassin laitier ne peut excéder 1,2 t de MS par vache et par an. L’urée et l’huile (de palme, d’arachide, de tournesol ou même de lin) donnée telle quelle sont interdites, tout comme les aliments OGM. La ration quotidienne des vaches doit comprendre au moins 2kg de fourrage autre que le maïs, mais aussi au minimum 50 % de maïs sous toutes ses formes, pour un volume d’au moins 7 kg. La quantité peut être réduite pendant la période de pâturage, mais ne doit pas être inférieure à 1,5 kg.
Les crucifères (choux, colza, navets...) distribués en vert sont limités à 10% de la matière sèche. Enfin, les compléments sont limités à 1800 kg de matière sèche par vache et par année civile. De leur côté, les laiteries sont dans l’obligation de collecter le lait dans les 72h après la traite la plus ancienne. La pasteurisation du lait n’est plus imposée, mais l’emploi de matières colorantes, antioxygènes ou désacidifiantes est interdit. La maturation est portée à seize heures mini-mum.