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Mois de la bio en Deux-Sèvres : découvrir et comprendre la filière

Durant tout le mois de novembre, les professionnels de la filière bio ouvrent leurs portes pour promouvoir leur mode de production. Le programme de l’édition 2022 était présenté lundi 24 octobre, à l’Earl de Guinegrand, à Échiré.

© DR

Le mois de novembre, c’est aussi celui de la bio, pour la onzième année. Le lancement de l’édition deux-sévrienne a eu lieu le 24 octobre, sur l’exploitation d’Armand Roquier à Échiré. Les organisateurs - Bio N-A, les chambres d’agriculture de N-A, Interbio N-A – ont présenté les huit rendez-vous destinés aux agriculteurs, deux aux scolaires, et plusieurs conférences accessibles en ligne.

Les grandes thématiques de 2022 porteront sur l’enjeu de la fertilisation en grandes cultures, l’autonomie alimentaire en productions animales, la sécurisation de la production en légumes, ou la productivité en fruits. « Le point de départ est de faire connaître la filière, les réglementations et les modes de production aux agriculteurs conventionnels, résume Romain Basset, en charge de la bio à la chambre interdépartementale d’agriculture 17-79. Mais le format s’élargit désormais aux agriculteurs bio, pour parler technique ».

Des conversions malgré la conjoncture

Les Deux-Sèvres comptent 674 exploitations en bio, qui occupent près de 10 % de la surface agricole du territoire. Les conversions se poursuivent, avec + 6 % d’exploitations bio en 2021 par rapport à l’année précédente, avec une majorité d’exploitations céréalières. En 2022, 29 nouvelles notifications bio sont d’ores et déjà enregistrées, dont 15 installations, auxquelles s’ajouteront les conversions de fin d’année. « Les déconversions existent mais restent un phénomène à la marge », précise Romain Basset.

Après des années de fort développement en GMS et magasins spécialisés, le bio subit le télescopage de la croissance de sa production et du repli de la consommation alimentaire des ménages (-2,3 % en global, et -0,5 % pour le bio). La filière veut parier sur des relais de consommation actifs : la vente directe, portée par les initiatives de plus en plus nombreuses des producteurs, et la restauration collective, qui doit se conformer aux 20 % de bio obligatoire dans ses approvisionnements.

Challenge technique

Installé depuis 2011 sur l’exploitation familiale, à Échiré, Armand Roquier a choisi la production bio il y a 18 mois. « Sur mon système de polyculture-élevage (100 ha, 30 Parthenaises), la recherche d’autonomie fourragère est un leitmotiv historique pour réduire les coûts de production. Mon système de production était donc assez proche des exigences bio ». Si les cultures sont valorisées grâce au label bio, le différentiel de prix est peu marqué sur l’atelier Parthenaise. « Le bio offre peu de latitude de prix sur une viande déjà haut de gamme », constate Armand.

La conduite de la finition des animaux a été revue, avec la diminution des achats d’aliments, l’arrêt du ray-grass au profit de la luzerne, et le développement de méteils et de mélange céréales-protéagineux. Le jeune éleveur, qui calcule son coût de production régulièrement, avoue se prendre au jeu du challenge technique du bio.

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