Négociations commerciales: sans signature, «on entre dans une zone de flou» (Ilec)
À quelques heures de la clôture des négociations commerciales, le 1er mars à minuit, le taux de signature des marques alimentaires nationales est «historiquement faible», s’inquiète le directeur général de l’Ilec, Richard Panquiault.
Les industriels qu’il représente n’ont signé qu’entre 40 et 70% de leurs contrats avec les distributeurs. De nombreuses signatures de dernière minute sont attendues, mais beaucoup de dossiers ne seront pas conclus à temps, anticipe le d.g.
«Quand il n’y a pas d’accord au 1er mars, il n’y a pas de tarifs 2022. Et, à ce moment-là, on entre dans une zone de flou juridique, car il n’y a pratiquement pas de précédents, souligne-t-il. Je pense que, dans certains cas, s’il n’y a pas d’accord, il y aura tout simplement une rupture de la relation commerciale.»
Les industriels et les distributeurs pourront aussi faire jouer les périodes de préavis pour prolonger les livraisons. Mais, dans ce cas, «il est hors de question que le tarif 2021 continue de s’appliquer comme l’espèrent certaines enseignes», prévient Richard Panquiault.
À l’origine des blocages qui perdurent, l’inflation et, dans 15 à 20% des dossiers, les négociations autour de la clause de révision du prix. «C’est une nouveauté introduite par Egalim 2. Nous avons encore très peu d’expérience sur ce type de négociations», explique-t-il.