Crise sanitaire
Pigeons, canards : les viandes haut de gamme souffrent
Parce qu’elles peinent à se nicher dans le panier – et les caddies – des ménages, les viandes de pigeon et canard se sont retrouvées quasiment sans débouchés pendant le confinement. Sans aide ou diversification, la filière aura du mal à repartir.
Parce qu’elles peinent à se nicher dans le panier – et les caddies – des ménages, les viandes de pigeon et canard se sont retrouvées quasiment sans débouchés pendant le confinement. Sans aide ou diversification, la filière aura du mal à repartir.
En se lançant dans le pigeon l’automne dernier à Thénezay, Louis Bricout, 31 ans, a été séduit par l’indépendance du métier, pour lequel n’existe aucune interprofession, et les débouchés rémunérateurs : RHD de luxe, export à l’international, pour un prix au kilo tournant autour de 20 €, et jusqu’à 28 € pour les pièces préparées à façon. La crise du conoravirus a fait voler en éclats ces repères, obligeant l’éleveur à trouver des alternatives. « Avril et mai ont été terribles, avec - 60% du chiffre d’affaires en moyenne. Nous avons développé la vente directe mais malgré la solidarité en local, le pigeon reste une viande onéreuse et méconnue, que les gens n’achètent pas spontanément ».