Interview
« Sans contractualisation, le cheptel va en s’érodant »
Pour Thierry Bernier, le président de la section viande bovine de la Fnsea 79, 2022 doit enfin permettre aux éleveurs de sécuriser leurs revenus, par le biais
de la contractualisation. Une mesure attendue par toute une filière.
Pour Thierry Bernier, le président de la section viande bovine de la Fnsea 79, 2022 doit enfin permettre aux éleveurs de sécuriser leurs revenus, par le biais
de la contractualisation. Une mesure attendue par toute une filière.
Quelle est la conjoncture actuelle en viande bovine ?
On s’aperçoit depuis deux ou trois mois que les prix de la viande augmentent. On pourrait s’en réjouir. Malheureusement, dans le même temps, les charges inhérentes à nos exploitations ont explosé ! C’est pourquoi la hausse du prix de notre viande n’est pas ressentie sur les exploitations. Nous craignons que l’année prochaine soit pire encore. Toutefois, malgré les craintes au printemps, les récoltes de fourrages ont été bonnes dans l’ensemble. C’est ce qui nous sauve.
Il est assez difficile d’expliquer que nos prix n’augmentent pas plus vite. En effet, la consommation est là puisque les abattages sont toujours importants, les acheteurs manquent parfois d’animaux, les voyants sont donc au vert ! Est-ce que nous devrions refuser les ventes ou davantage négocier nos prix ?