Aviculture
Un bâtiment de haute volée pour accueillir 30 000 poules pondeuses
Emmanuel Merceron et Régis Ferret, associés du Gaec Les Rambaudières à Moutiers-sous-Chatemerle, ont investi dans un bâtiment d’une capacité de 30 000 poules pondeuses.
«J’ai commencé à m’intéresser à d’autres productions », souligne Emmanuel Merceron, principalement éleveur de veaux de boucherie à Moutiers-sous-Chantemerle. Aussi, avec Régis Ferret, son beau-père et associé du Gaec Les Rambaudières, il se tourne vers l’élevage de poules pondeuses plein air. Une production qui lui plaît et jouit, selon lui, d’une bonne image. Et d’ajouter : « De plus, l’œuf est un aliment de base et une production fiable sur le plan financier alors que nous venons de traverser une année très difficile pour l’élevage de veau de boucherie avec l’augmentation du prix des matières premières. »
L’idée a à peine le temps de germer que les deux associés se lancent dans l’aventure. Une visite au Space en septembre 2008 puis les associés contactent Noréa (une filière de Terrena). Emmanuel se rend même en Allemagne et aux Pays-Bas où les grands élevages de poules pondeuses plein air sont très développés et, passées les diverses démarches administratives, la construction d’un bâtiment de 30 000 poules plein air
« Système Natura Nov 260 Twin » est lancée.
« C’est le deuxième bâtiment de ce type que l’on construit en France », expliquait Régis Onillon, responsable de l’activité ponte chez Noréa, lors de l’inauguration du bâtiment, jeudi 14 janvier. D’une capacité de 2000 m2, le bâtiment de la marque allemande Big Dutchman est entouré d’un terrain de 12 hectares et peut contenir, selon les normes européennes, 15 poules au m2 et 9 en surface utile.
Coût du projet : 990 000 euros soit 33 euros par poule.
De la poule à la mayonnaise
L’emploi du temps des poules est calé : dès 11 heures, après la ponte, elles migreront vers l’extérieur pour ne rentrer dans le bâtiment qu’à la tombée de la nuit. « Les trappes s’ouvriront et se fermeront automatiquement, précise Régis Onillon. Par ailleurs, concernant les nouveautés en matière de bâtiment, on peut noter le système à étages, le séchage de 60% des fientes qui pourront ensuite être revendues et le nettoyage automatique en fin de bande. »
Quant aux œufs, ils tombent sur la bande et sont collectés automatiquement. Le ramassage manuel ne devrait pas excéder 1%. 27 000 à
28 000 œufs seront produits par jour et partiront à la casserie Igreca dans le Maine-et-Loire pour finir en mayonnaise aux œufs pleins air (produit notamment développé par Amora). Au sein du poulailler, un travail journalier de cinq à six heures sera nécessaire dont trois heures pour mettre les œufs sur les palettes.
Reste maintenant aux 30 000 poules à investir les lieux. Une arrivée qui était prévue mercredi dernier.
Le Gaec en bref
- 80 hectares dont 65 de cultures et 15 de prairies
- 45 génisses
- 1100 veaux de boucherie par an.