Influenza aviaire : un statut " indemne " remis en cause mais des espoirs à l'export
Malgré la résurgence de l'influenza aviaire le 27 décembre, dans l'Eure, le retour du statut indemne pendant quelques semaines a permis à la filière de se tourner vers les pays tiers. Le cap est mis sur l'Asie.
Malgré la résurgence de l'influenza aviaire le 27 décembre, dans l'Eure, le retour du statut indemne pendant quelques semaines a permis à la filière de se tourner vers les pays tiers. Le cap est mis sur l'Asie.
Alors que l'influenza aviaire ne s'était plus manifestée en France depuis deux mois, deux nouveaux cas ont été confirmés dans l'Eure et le Calvados par le laboratoire de Ploufragan, les 27 et 28 décembre. De ce fait, le statut de pays indemne d'influenza, déclaré à l'Organisation mondiale de la santé animale à des fins d'exportation, est remis en cause. La France avait récupéré le 17 décembre son statut " indemne " de l'influenza aviaire. Ce statut a rouvert des possibilités d'exporter des produits avicoles dans les pays qui ont mis une barrière sanitaire aux produits français.
Marché japonais en vue
Interrogée sur les perspectives de réouvertures de marché, la directrice du Cifog, Marie-Pierre Pé, a mentionné le Japon et la Thaïlande. Elle souhaite un regain des travaux entrepris entre les deux pays afin d'autoriser une reprise des échanges commerciaux dès cette année. Elle a aussi évoqué Taïwan, précisant que l'île s'aligne généralement sur le Japon en termes de politique sanitaire à l'importation. Quant à la Chine, un accord de régionalisation lui permet déjà d'importer des zones indemnes.
Toutefois, elle nuance que des entrepôts pour l'export attendent d'être agréés par les services chinois. " Il faut rester prudent, mais notre situation est beaucoup moins difficile qu'en décembre dernier, grâce à la vaccination ", commente la directrice de l'interprofession.
Le Grande-Bretagne toujours fermée
Pour sa part, la Grande-Bretagne reste fermée aux produits de canard vaccinés, de crainte que le virus ne circule à bas bruit à travers le cheptel. Le résultat d'un audit sur la surveillance post-vaccinale est attendu à la mi-janvier, apprend-on de l'interprofession Anvol. Le ministère rappelle que " le risque épizootique reste à son niveau maximal ", invoquant la circulation active du virus chez les oiseaux sauvages.