PNDV
Un temps d’échanges et de rencontres
Viticulteur à Gémozac, Laurent Cuisinier participera, à la journée technique, le 12 mai, à Saint-Bris-des-Bois, sur le dépérissement de la vigne. Un sujet qui lui tient à cœur : certaines de ses parcelles ont été touchées.
Viticulteur à Gémozac, Laurent Cuisinier participera, à la journée technique, le 12 mai, à Saint-Bris-des-Bois, sur le dépérissement de la vigne. Un sujet qui lui tient à cœur : certaines de ses parcelles ont été touchées.
L’ambition 4 du Plan National de Dépérissement du Vignoble (PNDV) a financé une vingtaine de projets de recherche, souvent fondamentale, parfois plus appliquée. Depuis maintenant quatre ans, ces travaux avancent. Mais le retour sur le terrain est parfois encore long. Proposer aux viticulteurs de côtoyer les chercheurs et aux chercheurs de mettre plus les pieds dans la réalité des exploitations viticoles, telle est l’ambition du PNDVTour. C’est une proposition du réseau des Chambres d’agriculture pour permettre des échanges concrets entre deux mondes un peu lointains.
Laurent Cuisinier, viticulteur à Gémozac, exploite en famille environ 100 ha dont 30 de vigne. En EARL à trois, avec son épouse et son fils, ils produisent du vin de distillation donc exclusivement à base d’Ugni-Blanc.
Le dépérissement du vignoble, il connaît bien. Certaines de ses parcelles ont été atteintes « essentiellement dû aux maladies du bois, depuis la disparition des produits curatifs. Les vieilles parcelles seraient moins atteintes. On observe parfois des taux important de mortalité, selon les années et les parcelles. Jusqu’à 15-25 ans, il faut entreplanter », explique le viticulture. Il pratique ensuite le renouvellement, « comme les voisins ». Mais il souligne que « cela a un coût. C’est du travail et parfois, une parcelle plus jeune doit être arrachée. »
Laurent Cuisinier a adhéré à un groupe MIVigne animé par la Chambre d’agriculture. « Nous souhaitions partager sur la taille et les maladies du bois. Nous avions nos habitudes de travail. Échanger avec d’autres viticulteurs a été un plus. Nous avons acquis de nouvelles façons de tailler, notamment les jeunes, et innové avec les équipes de la chambre d’agriculture. »
Participer à la journée sur le dépérissement de la vigne, le 12 mai est pour lui une belle opportunité pour rencontrer les chercheurs. « C’est une bonne idée pour poursuivre ce besoin d’échanger, de partager les compétences. Les viticulteurs parlent de leurs connaissances et terrain et les chercheurs de la recherche fondamentale. » Après avoir pris connaissance du programme de la journée, il le trouve « intéressant car on y parle beaucoup des maladies du bois, mais aussi de la flavescence doré », une autre inquiétude qui a laissé des traces chez Laurent Cuisinier. Il a dû arracher, il y a 10 ans, 500 ceps sur 2 ha. « Lors de cette journée, je vois des échanges possibles aussi sur les viroses, autre préoccupation à venir... et le changement climatique. Je viendrai avec mon fils ! »