Une campagne d’irrigation bousculée par les coupures
Les précipitations se sont faites rares ces dernières semaines. Malgré tout les maïs dans les parcelles présentent une bonne croissance. Mais avec les débits seuil de coupure d’été franchis dans de nombreux secteurs du département et d’autres probablement à venir, les irrigants de l’Adiv expriment leurs inquiétudes.
Les précipitations se sont faites rares ces dernières semaines. Malgré tout les maïs dans les parcelles présentent une bonne croissance. Mais avec les débits seuil de coupure d’été franchis dans de nombreux secteurs du département et d’autres probablement à venir, les irrigants de l’Adiv expriment leurs inquiétudes.
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Tout ce mois de juillet, les irrigants de la Vienne ont vécu au rythme des mesures de restriction ou de suspension de prélèvements d’eau direct en rivière ou en nappe souterraine. Actuellement ce sont presque tous les bassins qui sont en alerte renforcée, voire en crise. Mais pour Nicolas Giraud, le président de l’Adiv, « il n’y a pas de problème sur les nappes cette année. On est entre la quinquennale et la moyenne. On a eu des bonnes recharges en mars qui a été pluvieux. Les deux premières semaines de mai l’ont été aussi. On partait pourtant avec un mois de février catastrophique. »
Volumes d'eau au plus juste
Ce qui tracasse l’irrigant, c’est plutôt les conséquences de l’arrêt d’un forage d’eau à Cuhon, après la découverte en mai d’un taux dépassant le seuil accepté de résidus de chlorothalonil (fongicide). « Ici, au départ ce n’était pas un problème de quantité mais de qualité. Cette situation nous met en concurrence avec l’eau potable, alors qu’il n’y a pas de problème de réserve des nappes. Un des captages en service géré par Eaux de Vienne, à cet endroit est un captage qui ne fournit pas assez d’eau ! À cause du peu de débit de ce forage, l’impact pour les 10 agriculteurs-irrigants du secteur est très important. Ils ont fait le travail nécessaire pour se tourner progressivement vers d’autres modes de cultures. Ils font des cultures dérogatoires. Et on les coupe encore aujourd’hui malgré tout, à cause d’un problème d’eau potable. C’est un dossier qui nous mobilise beaucoup. » Nicolas Giraud rappelle que des coupures d’irrigation sont nombreuses comme sur le secteur de Dive du Nord-Pouançay. « C’est dur pour les agriculteurs du secteur. Le maïs est au stade fin de floraison, et formation du grain. On a encore 10-15 jours compliqués où ça serait bien qu’on puisse arroser. Il faut qu’on atteigne le slag (stade limite d'avortement des grains). » Le céréalier souligne que ses adhérents, n’en déplaisent à leurs détracteurs, ont des outils d’aide à la décision qui permettent de doser au mieux les volumes d’eau. L’amélioration des techniques d’irrigation grâce à la régulation électronique, agissant sur un pivot, une rampe, un goutte-à-goutte, va dans le même sens.
Cette problématique du manque d’eau fait tout de suite écho au dossier des réserves de substitution en projet dans le département. Un dossier que Rés’Eau Clain traite, accompagné par l’Adiv. « On est arrivé à un moment où l’Agence de l’eau Loire Bretagne doit débloquer les fonds pour le financement pour la première tranche des travaux pour des réserves à partir, normalement de l’année prochaine. Mais c’est un dossier compliqué. On n’avance pas assez vite. Depuis 2009, on a 3 réserves qui ont été construites. Malgré les efforts de l’État, et ceux de l’Agence de l’eau, on a toujours un grain de sable dans l ‘engrenage, qui vient freiner le projet».