Biodiversité
70 % des abeilles sauvages sont terricoles
Les parcs naturels de Nouvelle-Aquitaine s’engagent dans le projet Life « Wild Bees ». Recensement et acquisition de connaissances composent le premier volet
du programme.
Les parcs naturels de Nouvelle-Aquitaine s’engagent dans le projet Life « Wild Bees ». Recensement et acquisition de connaissances composent le premier volet
du programme.
L’abeille est un insecte emblématique. L’Apis Mellifera, espèce domestique, productrice de miel, fait l’objet de bien des attentions. Il semble en être autrement des abeilles sauvages.
Chargée de mission, salariée du Parc naturel régional du Marais poitevin, Angèle Lorient suit, sur la zone ciblée des Deux-Sèvres, la mise en œuvre d’un programme Life (fonds européens) dédié à ces dernières. De septembre 2021 à septembre 2026, sous la coordination du PNR Périgord-Limousin, elle participera au recensement engagé sur les cinq parcs naturels de Nouvelle-Aquitaine des espèces d’abeilles sauvages.
Ce travail, conduit avec l’agence régionale de la biodiversité (ARB) et l’office pour les insectes et leur environnement (OPIE), est doté d’un financement de 6,5 millions d’euros. Il compte quatre axes pour « identifier les abeilles sauvages présentes dans les territoires », explique Angèle Lorient.
Il est admis que la France compte 1 000 espèces. Il y en aurait 2 000 en Europe et 20 000 dans le monde. « Aucune donnée ne nous permet aujourd’hui de confirmer ces chiffres ». À ce recensement sera adossé un programme d’observation afin d’améliorer les connaissances sur ces hyménoptères. « Elles sont bien différentes des abeilles domestiques. Elles ne produisent pas de miel et vivent en solitaire. À 70 %, elles sont terricoles. Inféodées pour la plupart à des plantes locales, elles sont sensibles à l’évolution de la flore ».
Cet a priori posé, le programme Life prévoit un travail visant à recréer un maillage dense des habitats mais également l’accompagnement de pépiniéristes vers le label « végétal local ». Un volet communication est également arrêté « pour sensibiliser à l’intérêt de l’abeille sauvage pour la biodiversité ».