Alain Rousset face aux contraintes budgétaires de Poitou-Charentes
Le président du conseil régional a présenté le premier budget de la nouvelle région lundi dernier à Poitiers. Un budget marqué par la nécessité d’éponger les dettes
de l’ex région Poitou-Charentes et de repartir « sur des bases saines ».
En matière budgétaire, j’adore me servir de l’aspirateur ». Lunettes sur le nez et feutre à la main, Alain Rousset a vite donné le ton de son passage à Poitiers devant la presse régionale. Venu présenter le premier budget d’ALPC, le président du conseil régional s’est voulu ferme et pragmatique. « Nous devons au plus vite redresser les comptes du Poitou-Charentes », a-t-il martelé. Le président n’a d’ailleurs pas hésité à jouer les professeurs en passant au tableau pour expliquer dans les moindres détails un budget soumis à d’importantes contraintes internes et externes.
Au total, ce dernier s’élève à 2,8 milliards d’euros, fruit des budgets des trois anciens conseils régionaux auxquels s’ajoutent les 197 millions d’euros de dettes laissées par l’ex région Poitou-Charentes. Sans oublier 10 M€ supplémentaires pour le service public du TER et 8 M€ pour le personnel correspondant au Glissement vieillesse technicité (GVT). Si la dépense supplémentaire à prendre en compte est de 215 M€, la région a choisi de limiter l’augmentation du budget à 116 M€, soit 99 M€ d’économies réelles. « Cet exercice budgétaire est particulièrement difficile. Il montre l’ampleur des dégâts et des problèmes à régler », souligne Alain Rousset.
Le président s’est néanmoins montré rassurant envers les Picto-Charentais : « le redressement de la dette ne fera pas mal en Poitou-Charentes car c’est le budget de l’Aquitaine qui fait l’effort. Ainsi, tous les engagements pris en 2015 seront honorés », affirme-t-il.
Plus d'infos dans le journal Agri 79 du 27 mai 2016