Après six ans, les opposants jugent les décisions trop rapides
Après six ans de concertation, le projet de création de réserves de la Sèvre Niortaise peine encore à avancer. La profession agricole rappelle que ce travail de longue haleine a été validé à chaque étape. Les opposants jugent les décisions trop rapides.
Courant septembre, les Coderst des départements concernés par le projet de création de réserves sur la Sèvre Niortaise ont émis des avis favorables. Qu’elles soient des Deux-Sèvres, de la Vienne ou de la Charente Maritime, les trois instances ont soutenu la signature de l’arrêté de loi sur l’eau. Alors qu’Isabelle David, préfet des Deux-Sèvres, doit, en apposant sa signature sur ce document, autoriser la mise en œuvre des réserves de substitutions du bassin de la Sèvre Niortaise, Europe Écologie - les Verts réagit. En début de semaine, le parti politique invitait la représentante de l’État à déclencher un moratoire.
Un point de vue que ne partagent pas les porteurs du projet de création de ressources. « La coop de l’eau a été créée fin 2011 pour porter une démarche visant à rétablir le bon état quantitatif de l’eau imposé par la loi », précise Thierry Boudaud, vice-président. Et de juger pour sa part que le débat public a été conduit tout au long des nombreuses années de préparation. « La Clé du Sage de la Sèvre Niortaise, parlement local de l’eau, votait, en septembre dernier, en faveur du projet » ; « l’enquête publique organisée au printemps dernier a permis à chacun de s’exprimer. Trois réunions publiques ont eu lieu au cours de cette période. Cinq avaient été programmées au préalable », rappelle-t-il.