Capr'Inov
Attirer les jeunes, pour concrétiser des installations
Jeudi 9 juin se tenait l’assemblée générale du salon international caprin. Le bilan de l’édition 2021 a démontré la capacité de l’événement à se réinventer, notamment avec des temps forts destinés à la jeunesse.
Jeudi 9 juin se tenait l’assemblée générale du salon international caprin. Le bilan de l’édition 2021 a démontré la capacité de l’événement à se réinventer, notamment avec des temps forts destinés à la jeunesse.
7 000 visiteurs, 97 % de satisfaction sur les conférences techniques et des nouveautés (plateaux télé et concours inter-lycées…) : pour une édition en conditions Covid, Capr’Inov version 2021 n’a pas à rougir de son bilan. Avec forcément moitié moins de visiteurs étrangers (600) que d’habitude, le salon a quand même attiré. Les visites filière du mardi n’étaient pas loin d’afficher complet, et les 14 mini-conférences Capri’Tech (sur les fourrages, la paratuberculose, le pâturage…) ont eu un grand succès, à tel point que la salle de traite qui leur servait d’outil de démonstration pourrait être davantage mise en lumière lors des prochaines éditions.
L’accent sur les jeunes
Là où les administrateurs sont particulièrement satisfaits, c’est sur les nouveaux formats pour la jeunesse. Ils ont rencontré leur public. Pour son baptême du feu en présentiel, le concours Capr’I Cup a vu s’affronter 14 équipes : « C’était le maximum pour cette première, on a dû refuser quelques candidatures. Certains sont déjà inscrits pour 2023 ! Ce qui est intéressant, c’est qu’il y avait aussi des lycées qui n’ont pas de chèvres sur leurs fermes », présente Alexandre Jorigné, éleveur à Saint-Georges-de-Noisné et référent Capr’Inov pour Capr’I Cup et les stands #EleveurCaprinDemain.
Le concours des fromages et des viandes a intégré aussi des équipes de lycée très motivées. Présente à l’assemblée générale, Marie Bournazel, conseillère installation au Crédit Agricole CMDS, a demandé s’il ne serait pas pertinent de cibler aussi des scolaires hors établissements agricoles. Une question que se pose l’équipe organisatrice, qui a déjà travaillé sur le sujet et veut l’approfondir. « On pourrait faire visiter des fermes par exemple, les stands c’est bien mais c’est mieux quand on voit sur place », indique un membre de l’assistance.
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Assouplir le travail administratif
La fin de l’AG a été consacrée au témoignage de Victor Prêt, jeune installé en caprin et ovin à Pompaire, et à la conseillère bancaire. « Nous ne sommes que 5 000 éleveurs de chèvres en France, la pyramide des âges nous demande de concrétiser des installations, au-delà de simplement séduire des candidats », indique Samuel Hérault, éleveur et président du salon. Il ajoute qu’une partie des visiteurs à Capr’Inov sont des éleveurs d’autres productions, curieux de mieux connaître la filière.
Victor Prêt lui, a témoigné d’un parcours à l’installation encore trop complexe au niveau administratif. Marie Bournazel, du Crédit Agricole, a présenté les dispositifs « plus souples » de financement mis en œuvre dans son groupe (pas de conditions d’âges, pauses possibles des échéances…). « Nous sensibilisons surtout les futurs installés à la partie humaine : comment trouver sa place quand on passe d’ouvrier à gérant, qu’on n’est plus seulement le fils de son père mais son associé ; mais aussi sur les questions d’assurances face aux aléas climatiques et sanitaires ».