Bilan fourrager : outil indispensable pour les éleveurs
Le bilan fourrager permet aux éleveurs de vérifier s'ils ont suffisamment de fourrage pour passer l'hiver. Ils peuvent ainsi anticiper d'éventuels achats et négocier de meilleurs prix.
Jean-Bernard Sallat, éleveur et vice-président de la Chambre d'agriculture, est un utilisateur de la première heure du bilan fourrager. Le document propose des champs à remplir pour évaluer les besoins en fourrage pour cet hiver. « Je le faisais dès le tout début de l'opération. Le bilan fourrager de la Chambre me permet de piloter mes stocks de fourrage. Cela fait partie des outils qui permettent de savoir rapidement ce qu'on a. Ça reste un indicateur taillé à la serpe et il ne faut pas hésiter à affiner. Il n'y a rien de pire que de manquer de foin. Là on sait de combien et de jusqu'à quand on dispose de fourrage. Je sais que je dispose de suffisamment de nourriture jusqu'au printemps », explique l'éleveur.
Le bilan fourrager est aussi un outil pour les Chambres. Plus grand est le nombre d'agriculteurs participants à ce comptage, plus précis seront les chiffres que la Chambre d'agriculture pourra compiler. « Ça nous donne une image plus précise de la réalité du terrain. Ça nous permet de voir la préfète et de faire si besoin une demande de calamité agricole après une sécheresse. L'an dernier, on nous a répondu que la Charente n'était pas en zone sécheresse car les services de l'État n'avaient pas suffisamment d'éléments venant de la Chambre d'agriculture. Avec une meilleure connaissance du terrain, nous pouvons nous mobiliser plus facilement. On peut demander une mobilisation des jachères pour nourrir le bétail. Si on attend trop, l'herbe a le temps de sécher et perd tout son intérêt. »