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Ces commerces qui ouvrent dans le rural

Sans nul doute courageux... mais pas non plus téméraires, ils ont choisi d'ouvrir un commerce là où on s'attend plutôt à ce qu'ils ferment. Pourquoi ? Comment ? Exemples à Paizay-le-Sec, Vouneuil-sur-Vienne et Civaux.

Guillaume Bun est venu de Poitiers pour prendre en main le restaurant et multiservices à Paizay-le-Sec. Un projet de la municipalité, dans un bâtiment flambant neuf pour une activité qui doit bouleverser le quotidien des habitants qui n'avaient plus de commerce dans leur village. "Pour moi c'est le hasard d'être là. Je suis propriétaire d'un food-truck qui tourne sur des évènements partout en France mais aussi de la Guinguette du Bois de Saint-Pierre et de La Cabane du Lac à L'Isle-Jourdain. Un copain m'a appelé pour me parler du projet de Paizay-le-Sec. J'ai regardé la situation géographique et j'ai postulé 30 minutes plus tard. Il y a beaucoup de passage et pas d'autre restaurant, sur cet axe entre Chauvigny et Saint-Savin. Et souvent pas de restauration le soir. Je crois beaucoup dans le potentiel de ce lieu " décrit Guillaume Bun.

Un concept "à la parisienne"

Ô Pré Vert est ouvert de 5 heures à 22 heures !" On a plutôt l'habitude de trouver des lieux comme cela dans les grandes villes. j'avais envie de reproduire cela dans un petit village. Et les habitants me le rendent bien. Depuis notre ouverture le 23 janvier, j'ai de très bons retours et encouragements. J'avais rarement vu autant d'élan et de curiosités" complète Guillaume Bun. Et le maire, Jacques de Crémiers confirme : " Nous avons voulu que Paizay-le-Sec soit une halte agréable et les retours des habitants sont déjà très positifs" souligne le maire Jacques de Crémiers. Chez Ô Pré Vert, il y a de quoi prendre un petit-déjeuner, pour les professionnels de la route qui passent très tôt et de quoi dîner si l'heure est plus tardive. Les anciens du village se retrouvent aussi autour d'un verre. C'est aussi un tabac, une boulangerie où le pain est cuit sur place deux fois par jour, un point poste une épicerie, le dépôt de gaz. Le restaurant est ouvert le midi et le soir, en formule buffet d'entrées et de desserts et plats à la carte. Il y a aussi un service traiteur ou encore de livraison de repas. Guillaume Bun prévoit aussi des évènements type Karaoké, comme le 8 mars prochain, sans oublier, avant, la soirée de la Saint-Valentin ou, comme dimanche dernier la retransmission de match de football. Il attend les beaux jours pour décorer la terrasse et proposer un terrain de pétanque. "Je veux en faire un lieu où tous les âges peuvent venir. Il y a beaucoup de jeunes ici qui ne savent pas quoi faire" a remarqué le chef d'entreprise.

Pas peur de l'original

À Vouneuil-sur-Vienne, c'est un retour aux manettes du Café de la gare pour Jean-Charles Huyart. Il l'a tenu de 1996 à 1999. C'était alors un bar et une salle de billard. Aujourd'hui, il arrive avec sa casquette de cuisinier après avoir travaillé dans le domaine comme salarié depuis 2018. " C'est une restauration traditionnelle le midi mais le steak frites n'est pas le produit d'appel. Il y a toujours un plat de poisson et je peux proposer de la langue, des abats d'agneaux ou du sauté de volaille thaï. Non je n'ai pas peur de faire ça à Vouneuil, j'ai envie de faire découvrir cette cuisine" sourit le chef qui a aussi des fournisseurs de produits locaux comme les légumes d'Availles-en-Châtellerault. La bâtisse est de caractère et l'intérieur remis à neuf bénéficie d'un espace bar qui se prête aussi aux soirées karaoké, concerts ou retransmission d'évènements sportifs. Le premier concert aura d'ailleurs lieu le 1er mars avec un groupe local et Jean-Charles Huyart a quelques idées pour développer son activité tout en reconnaissant qu'il faut évidemment que les habitants jouent le jeu du commerce de proximité. "On est ouvert depuis le 27 novembre et les retours sont bons. Il faut encore aller plus loin" complète Jean-Charles Huyart.

Retour aux sources

À Civaux, la supérette a été reprise en septembre par Stéphanie Dagonnat. Elle a racheté le fonds de commerce, les locaux sont à la municipalité. Originaire de Dienné, cette ancienne ambulancière est dans le commerce depuis 2010, dans le Loir-et-Cher puis La Rochelle. "La ville c'est compliqué pour moi, je suis de la campagne et je voulais y revenir. Le lien avec les habitants est différent. En plus, je retrouve des connaissances du collège" explique la commerçante qui ne ménage pas ses efforts au bar ou à la caisse. Les habitants bénéficient de la presse, la Française des Jeux, le dépôt et retrait de colis ou encore le gaz. Elle a un contrat d'approvisionnement avec la société Epi Service mais le pain vient de Lhommaizé et au rayon traiteur on trouve notamment le farci poitevin, les boudins et le pâté marmite du traiteur Cousin de Lussac-les-Châteaux. Stéphanie Dagonnat propose aussi du snacking et il y a un espace pour déjeuner sur place. " Ce que je veux c'est amener des services que les gens n'ont pas ici" précise la commerçante.

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