Eau
Connaître les caractéristiques agronomiques des sols et préserver l’eau
Dans le cadre d’un programme de reconquête de la qualité des eaux sur le bassin-versant de la Sèvre Niortaise, le Sertad a organisé des journées d’information à destination des agriculteurs et des techniciens.
L’activité agricole a un impact sur la qualité de l’eau potable produite via la Sèvre Niortaise. Pour protéger cette ressource, un programme d’actions a été mis en place. L’objectif est de limiter les pics de concentration en nitrates pour ne pas dépasser la valeur limite de qualité de l’eau de 50 mg/l. Le sous bassin-versant du Pamproux est une zone dite « sensible » car il contribue de façon importante au débit de la Sèvre Niortaise (près de 50 %).
Le Sertad y a donc lancé le projet « sol et eau », principalement pour fournir des références en lien avec les différents types de sols. Conscient des attentes agronomiques des agriculteurs, le Sertad améliore donc sa connaissance des sols du bassin-versant et leur qualité agronomique pour ajuster au mieux les apports en nitrates et autres produits chimiques. L’étape suivante sera même d’optimiser le rendement en fonction des caractéristiques du sol.
Quoi de plus explicite qu’une visite sur le terrain. C’est donc en plein milieu d’un champ que les animateurs du Sertad ont donné rendez-vous aux agriculteurs et techniciens pour descendre directement dans la fosse. Armé d’un simple couteau et d’un mètre, il est aisé de constater que le limon argileux de surface laisse ici (exemple d’une fosse sur Rouillé) rapidement place à de l’argile rouge dès 60 cm.
Bon nombre de trous visibles de vers de terre indiquent les passages empruntés par le système racinaire. Le sol y est sain et profond. Les racines peuvent descendre jusqu’à 1,20 m. La réserve d’eau frôle les 125 mm. Le choix des cultures à implanter dans la parcelle est donc relativement étendu. « Même en conditions sèches, les plantes peuvent aller chercher les ressources nécessaires. »
L’agriculteur travaille ici son champ au labour, avec une rotation régulière de blé (rendement de 80 q), colza et tournesol (30 q). Un simple apport de marne et dolomie tous les trois ans suffit à l’entretien calcique du terrain, complémenté tous les quatre ans par un léger apport organique en compost. Pour entretenir le pH (avoisinant les 7), l’agriculteur apporte chaque année 450 kg équivalents CaO.
La fertilisation azotée se fait en deux apports. Les quantités sont réfléchies en fonction des besoins. « On regarde le poids de la culture en sortie d’hiver. » Sur la parcelle, le lessivage des nitrates et produits phytosanitaires est faible. Le risque pour la qualité de l’eau dans la Sèvre Niortaise n’est donc pas élevé.
Les exploitants de terres du bassin du Pamproux peuvent contacter le Sertad (sertad_sevre@yahoo.fr) pour plus de détails sur les caractéristiques des sols.