Dans la Vienne, les camps de blocage des agriculteurs s'organisent.
8e jour de blocage des RN10 et A10. Les camps s'organisent.
8e jour de blocage des RN10 et A10. Les camps s'organisent.
Côté Nationale 10, "le mouvement est carré et propre" décrit d'emblée Sébastien Berger, président de la FNSEA 86 qui décrit : " Nous avons un brûlot sur le rond-point de l'entrée de la RN10 et nous sommes installés sous le pont un peu plus loin. Le rond-point c'est une bulle de sécurité , avec les tracteurs pour nous protéger". Et les rondes s'organisent à coup de SMS. "La nuit, il y a toujours quelqu'un pour vouloir forcer le barrage" confirme Matthieu Caillé, éleveur bovin-lait.
Et chacun met sa pierre à l'édifice en livrant du bois, du gasoil pour la génératrice et de la nourriture, soutenu par l'équipe administrative du syndicat qui organise les courses.
"On n'a jamais vu ça "
Sur la RN10, tous s'accordent à dire " on n'a jamais vu une mobilisation, aussi forte et aussi longtemps". "C'est bon signe parce que ça signifie qu'on a le bon message qui réussit à fédérer les agriculteurs, adhérents ou non du syndicat. Mais c'est évidemment mauvais signe car c'est la preuve d'un mal-être profond " souligne Sébastien Berger.
" Rien sur l'eau "
Et la mobilisation ne faiblit pas non plus pour l'Adiv de la Vienne. " On n'a rien entendu sur l'eau dans le discours de Gabriel Attal " précise son président nicolas Girault nous allons encore clarifier nos demandes auprès du préfet qui doit rencontrer les différentes organisations dans le courant de cette semaine.Nous savons que d'autres départements ont obtenu des choses sur l'irrigation.
" Tenir le plus longtemps possible "
Côté A10, c'est toujours la Coordination Rurale qui occupe le terrain. Moins de tracteurs mais la motivation est tout aussi forte et la relève est planifiée méthodiquement. " La cohésion de groupe fait maintenir le camp. Il faut que les gars puissent aussi rentrer chez eux faire leur travail, se ressourcer en famille " assure Karine Thiaudière de la Coordination Rurale. "Il faut tenir le plus longtemps possible dans les meilleures conditions possibles " complète François Turpeau le président du syndicat.
Des deux côtés, RN10 et A10, après l'intervention du Premier Ministre Gabriel Attal, les agriculteurs sont en tout cas unanimes: "On lâchera pas, il y a encore 120 points à travailler " souligne Sébastien Berger. "C'est comme une bonne série. On a vu le premier épisode et on a hâte de voir le second " confirme François Turpeau. Des rencontres avec le préfet de la Vienne seraient prévues d'ici quelques jours.