Des animaux génétiquement compatibles avec le robot
Victor Charles vient de s’équiper d’un robot de traite. Le jeune éleveur va désormais orienter sa sélection génétique pour accélérer la vitesse de traite. Le volume produit à l’année en dépend.
En janvier, alors qu’il prenait la suite de son père, Victor confirmait les réflexions engagées par ses prédécesseurs. En février, un robot Lely A4 était installé sur l’exploitation située à Périgné. Un outil qui doit aider le jeune producteur à développer la productivité du travail. Dans quelques semaines, alors que 2018 commencera, il sera seul pour conduire un troupeau laitier de 70 vaches et assurer les productions végétales sur les 155 ha que compte la ferme. « Je vais sous-traiter la réalisation des cultures pour me concentrer à 100 % sur la production laitière », cadre le jeune éleveur. Dès aujourd’hui, il sait que des ajustements seront à réaliser. « Le robot ne règle pas mon problème d’astreinte le week-end », cible-il. Une réflexion sur l’emploi, via le service de remplacement peut-être, sera ouverte prochainement. Dans un premier temps, c’est à l’optimisation de la production avec ce nouvel outil qu’il se consacre. « Ça passe par le travail de la génétique », certifie ce féru de sélection. Sur l’élevage qui compte 70 vaches en production, le troupeau a progressé de 10 points d’ISU en 4 ans. Toutes les génisses nées sur l’exploitation sont génotypées. Un investissement dont le coût a fortement baissé ces dernières années. Facturée 77 € la bête en 2012, aujourd’hui la prestation coûte 39 € par animal. 38 caractères sont mesurés. « Cette connaissance permet de réduire la part de hasard qui accompagne tout travail sur la génétique. Elle permet toujours plus de précision. En réalisant des accouplements raisonnés sur les qualités réelles, on accélère la progression », explique Victor.