Des grains de qualité que les exploitants auraient aimé plus nombreux
Le 17 juin, les moissonneuses-batteuses avalaient les premières parcelles d'orge. Précoces, les récoltes de céréales et de pois s'annoncent bonnes en qualité et très moyennes en quantité. En colza, les premiers résultats sont contrastés.
Du nord au sud du département, les moissons ont commencées avec huit à dix jours d'avance. Dans la plaine de Niort, Pascal Écarlat, au volant de sa moissonneuse-batteuse, a avalé les premiers hectares d'orge samedi 17 juin. Dans la plaine de Thouars, Bruno Dupas s'est mis à l'oeuvre deux jours plus tard. Le lundi 19 juin, la barre de coupe poussait dans la trémie les premiers quintaux d'orge. « Pas terrible », constate-il lundi 26 juin alors que cette culture est totalement rentrée. Un ressenti que ne partage pas Richard Saboureau, exploitant à Vouhé. En Gâtine, en début de semaine, les machines passaient dans les premiers champs d'une culture d'orge généreuse. Sur ce secteur, il faudra toutefois patienter quelques jours avant de pouvoir exprimer des moyennes. Le temps orageux de cette semaine et les pluies attendues devraient reporter à début juillet la poursuite du chantier. « Chez nous, beaucoup de cultures sont encore vertes », constate l'éleveur-céréalier. Ici comme dans le sud et le nord du département, la pluie est la bienvenue. « Les cultures de printemps souffrent. Les tournesols entrent en fleur alors qu'ils ne font que 50 à 60 cm de haut. C'est minable. Nous avons besoin d'eau », appelle Bruno Dupas.
2017 n'échappera pas à la règle. Selon les secteurs, la qualité des terres, la conduite culturale, les rendements sont variables. Cette année en revanche, la qualité semble faire consensus. Les premiers résultats sont bons, voire excellents. Les taux de protéines sont tels qu'ils deviennent même un problème en orge de brasserie. Certains exploitants engagés sur une production à destination de la filière brassicole vont voir leur produit déclassé. Au-delà de 11,5, la céréale ne satisfait plus aux exigences de ce débouché. En revanche, juge Pascal Écarlat, en blé dur et blé tendre, les protéines et les poids spécifiques devraient permettre de reconquérir des débouchés perdus l'an dernier.