Deux années de doute pour la filière des chevreaux
Naisseurs, abatteurs et distributeurs sont dans le flou sur les perspectives de la filière. Pour Frantz Jénot, directeur de la fédération régionale caprine (FRCAP) et de la Fédération nationale des engraisseurs de chevreaux (FNENC), c’est peut-être tout un modèle économique à repenser.
La filière « chevreaux » sort d’une année 2020 très difficile, en raison de la crise sanitaire et de débouchés liés en grande partie à l’export. 2021 s’annonce sous des auspices assez similaires avec beaucoup de flou autour de la situation mais une volonté de chercher des solutions pour les différents maillons de la filière. Frantz Jénot, directeur de la fédération régionale caprine (FRCAP) et de la Fédération nationale des engraisseurs de chevreaux (FNENC), a fait le point sur cette activité, en marge de la production laitière caprine.
« Quand on regarde la place économique de la filière du chevreau, elle représente trois fois rien ! Si on regarde le chiffre d'affaires dans les élevages français caprins, la viande représente à peine 3 %. Le lait, c'est 350 millions d'euros, là où la viande, c'est 3 millions d'euros. Et encore je ne pense pas qu'on soit aussi haut en moyenne », explique Frantz Jénot. C'est une toute petite activité pour les naisseurs. Pour les engraisseurs par contre, c'est la totalité de leur chiffre d’affaires. Pour les abatteurs, c'est évidemment très variable. Pour l'abattoir Loeul et Pirot à Thouars (79), qui représente 60 % des abattages français, le chevreau représente entre 15 à 20 % de leur activité.
Retrouvez notre dossier consacré à l'élevage caprin dans La Vie Charentaise du vendredi 2 avril 2021, disponible en kiosque et sur abonnement.