Didier Destrait, nouveau président de Groupama en Charente
Le 2 septembre dernier, l’éleveur limousin de Chasseneuil-sur-Bonnieure, Didier Destrait, a été élu à la présidence de la fédération départementale de Groupama en Charente et vice-président de Groupama Centre-Atlantique, aux côtés de l’autre Charentais, Walter Guintard, devenu président régional. À ses côtés, Alise Boireau, chargée des relations publiques et de l’action mutualiste, devient son « binôme institutionnel », comme il qualifie lui-même cette fonction.
Vous êtes à la fois président de fédération départementale et vice-président régional. Qu’est-ce qui motive cet engagement mutualiste ?
Didier Destrait : Il est né un peu au hasard. Groupama m’a sollicité, car j’y étais déjà assuré en tant qu’éleveur et parce qu’on me savait déjà engagé dans la coopération de longue date (depuis 1986). Je suis entré en 1999 comme administrateur de la caisse locale de Chasseneuil-sur-Bonnieure, lieu de mon exploitation (N.D.L.R. : un élevage naisseur-engraisseur de 140 mères limousines sur une SAU de 195 hectares, répartis entre prairies et céréales pour l’alimentation du troupeau). J’en suis d’abord devenu président en 2006, avant de prendre la présidence de la nouvelle caisse locale de La Rochefoucauld en 2013. J’ai été nommé administrateur de la fédération en 2004, trésorier en 2006, puis vice-président en 2011.
Début septembre, j’ai succédé en Charente à Walter Guintard, artisan électricien installé aux Métairies, depuis qu’il a pris la présidence de la caisse régionale Centre-Atlantique.
Justement, Walter Guintard est artisan de profession, ce qui représentait bien à l’époque la volonté de Groupama Charente de conquérir d’autres catégories socioprofessionnelles que celle des agriculteurs. Vous êtes éleveur de bovins viande en Charente-Limousine. Est-ce que cela veut dire que Groupama Charente renoue avec ses origines agricoles ?
Didier Destrait : Attention, notre compagnie d’assurances ne les avait pas perdu, même avec Walter Guintard à sa tête ! Celui-ci a toujours soutenu l’agriculture, surtout face aux aléas climatiques auxquels elle a dû faire face ces dernières années.
Je suis animé par la même volonté de mettre à l’abri de ces risques nos 24000 sociétaires charentais.
Alise Boireau : Ces derniers sont répartis entre 24 % d’agriculteurs, 55 % de particuliers, 10 % d’entreprises, 5 % de collectivités et 5 % d’autres professionnels. Cela montre bien que les agriculteurs restent notre cible privilégiée.
Didier Destrait : Il est vrai que nous avions perdu par le passé des sociétaires agriculteurs, dans le contexte très concurrentiel de l’assurance, mais depuis deux ans, la tendance est inversée et nous regagnons des sociétaires agricoles et hors-agricoles.
On s’inscrit dans un esprit de reconquête.