En soutien au monde rural et pour le développement d’alternatives
OPÉRATIONS ESCARGOT ET TRACTAGES Une quarantaine de Jeunes agriculteurs des Deux-Sèvres et quelques-uns de la Fnsea 79, accompagnés de plusieurs Gilets jaunes, se sont mobilisés, mardi 20 novembre, pour que l’État les aide à développer les énergies renouvelables sur les exploitations.
Plutôt que d’être taxés, pour financer la recherche liée à la réduction de l’utilisation du pétrole, les Jeunes agriculteurs des Deux-Sèvres et la Fnsea 79 ont proposé, mardi 20 novembre, que l’État les aide à développer les énergies renouvelables sur leurs exploitations.
Pour ce faire, en soutien aux Gilets jaunes et à tout le monde rural, dont ils sont de « véritables piliers », rappellent-ils, les agriculteurs, JA 79 en tête, ont alterné opérations escargot et tractages, mardi 20 novembre, en Deux-Sèvres. Le matin, à La Crèche, et l’après-midi, jusqu’à 18 h 30 environ, avenues de La Rochelle et de Limoges, à Niort, ils étaient une quarantaine à expliquer leurs revendications aux automobilistes, conciliants et même, parfois, encourageant l’initiative. Quelques Gilets jaunes les ont rejoints. Une vingtaine de tracteurs, drapeaux au vent, ont aidé à ralentir la circulation. À Thouars, c’est plutôt l’effet inverse qui s’est produit : plusieurs tracteurs du Nord sont entrés dans la ville rejoindre les Gilets jaunes qui ont apprécié leur venue. Les agriculteurs de Parthenay, peu nombreux, étaient venus gonfler les effectifs de Niort.
Une vingtaine de tracteurs et le double de manifestants
À 11 h, mardi, Shayna Darak, président des JA 79, et Olivier Renaud, vice-président de la Fnsea 79, ont porté leurs revendications au préfet des Deux-Sèvres, Isabelle David. Les organisations syndicales demandent : « une simplification des démarches administratives » pour l’installation de panneaux photovoltaïques ou la création de méthaniseurs, notamment, « une élévation du prix d’achat des énergies renouvelables produites », « la mise en application du grand plan d’investissement (GPI) dont la production d’énergies renouvelables est l’une des cinq priorités ». La représentante de l’État dans le département s’est engagée à faire remonter leurs doléances. Elle leur a aussi rappelé l’importance de participer aux groupes de travail sur la sortie des Deux-Sèvres des zones défavorisées simples (ZDS) (lire l’article ci-dessous).
« Le développement des énergies renouvelables doit être une solution pour maintenir l’activité sur le territoire et amorcer la transition énergétique, qui ne se fera pas avec les 500 000 tonnes d’huile de palme issues de la déforestation (dans les pays du Sud, NDLR), dont la France se sert dans les biocarburants », ont écrit les syndicats d’exploitants au préfet, qui ne semblent pas être au courant des dernières nouvelles. Depuis vendredi 16 novembre, en effet, l’huile de palme est exclue de la liste des biocarburants, suite au vote de l’assemblée nationale.
Si les agriculteurs deux-sévriens ont soutenu, mardi, la mobilisation citoyenne des Gilets jaunes, ils ont surtout mis l’État face à ses responsabilités tout en proposant des solutions concrètes