Journées du Patrimoine : Le château de la Durbelière gratte pour trouver des fonds
Le château de la Durbelière, à Saint-Aubin-de-Baubigné, est le seul monument des Deux-Sèvres à être inscrit au loto du patrimoine. Pour l’association La Durbelière, créée en 2017, c’est un moyen intéressant dans l’objectif de préservation de l’édifice.
Ce vendredi, les Français ont l’occasion de faire d’une pierre deux coups : ils peuvent remporter jusqu’à 13 millions d’euros en jouant au super loto « Mission patrimoine » et dans le même temps, financer 269 monuments jugés « en péril » par la fondation du patrimoine. Une aubaine pour le château de la Durbelière, seul représentant deux-sévrien de cette liste. Même si l’association la Durbelière, créée en 2017 et qui lutte depuis pour la préservation du site, ne s’attend pas à des sommes astronomiques, ce petit coup de pouce est une très bonne nouvelle, financière mais pas seulement. « Depuis l’annonce de notre présence sur la liste, le nombre d’adhérents a atteint 170 personnes », se réjouit Laurent Marolleau, le président de l’association.
Aide de la Drac
Avec le loto et le jeu de grattage qui durera jusqu’en début d’année prochaine, l’association veut passer à la vitesse supérieure car le temps presse. Le château, dont les premières fondations remontent au XVe siècle, subit les assauts du temps. « Aujourd’hui, il ne s’agit pas de reconstruire mais de cristalliser le château en l’état. Des pans de murs entiers sont tombés dans les dernières décennies. Les joints se disloquent, l’eau s’infiltre, il y a une véritable urgence ». Mais qui dit gros travaux dit gros sous et il est de plus en plus difficile de trouver des fonds, d’autant plus que l’édifice est situé sur une propriété privée, ce qui limite fortement l’accès à des aides publiques.
L’association s’est rapprochée de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) pour effectuer un diagnostic général du bâti et recenser les urgences. La recherche d’un architecte pour réaliser les travaux est en cours. « À présent, on ne décide plus ni du timing des travaux ni du choix de la restauration. On suit les choix de la Drac ». Le coût de ce diagnostic est pris en charge à 50 % par la structure ministérielle. Le moment venu, elle prendra également en charge 40 % du coût des travaux, qui devraient s’étaler sur 20 ou 30 ans. Une bonne nouvelle car « on ne doit pas se battre sur 100 % du montant et sur des sommes aussi importantes, ce n’est pas négligeable », affirme Laurent Marolleau.