La désinfection des sites contaminés est en cours
Un mois après avoir perdu l’ensemble des dindons de sa bande de fin d’année, Patrice Bonnet pense aux futures mises en place. Alors que la désinfection du site avance doucement, l’éleveur aimerait relancer la production début mars.
Patrice Bonnet ne comprend pas. Pas plus que les services de la DDCSPP venus enquêter après que son élevage a été décimé par l’influenza aviaire. « Le H5N8 », précise l’éleveur de La-Chapelle-Bâton. Les premiers cas cliniques, alors que l’agriculteur était loin de s’imaginer ce qui se préparait, ont été constatés le 22 décembre. « À 8 heures, alors que j’enregistrais une légère baisse de l’indice de consommation, je ramassais trois morts ». À midi, technicien et vétérinaire de l’exploitation étaient mobilisés. « Je ramassais 27 cadavres ». Il aura fallu 48 heures au virus pour détruire le travail de quatre mois. « Le 24 décembre, six jours avant le départ programmé du lot, les 4 700 dindons étaient morts », retrace l’exploitant.
Lorsque l’influenza aviaire a été confirmée quelques jours plus tard, l’élevage est tombé sous le coup des arrêtés préfectoraux. « Depuis le début de l’hiver, nous travaillons avec le groupement au développement des mesures de biosécurité sur l’élevage. Traçabilité, dératisation… tout était à jour. La présence du virus reste un mystère ». Pour autant, le producteur appelle à la vigilance, à la prudence. « Les barrières sanitaires, alors que l’on ne connaît pas bien le mode de propagation du virus, sont les seules sur lesquelles nous pouvons compter pour protéger nos élevages ».
Alors que le ministre a annoncé des indemnités quand les volailles ont été abbatues préventivement, les éleveurs fondent leurs espoirs dans un plan de sécurisation sanitaire renforcé, avec un accent mis sur les mouvements d'animaux.