La gestion de l’eau, un défi urgent à relever
C’est une inauguration qui rappelle combien les événements climatiques peuvent être à l’origine de projets sur le long terme et d’une réflexion globale sur la gestion de l’eau. Le site du Cébron en est l’illustration.
La modernisation de l’usine de production d’eau potable du Cebron n’est pas achevée. Pourtant mercredi 6 septembre, elle était inaugurée. Les travaux qui ont coûté 4,8 millions d’euros HT permettront dès le mois de novembre une meilleure filtration de la matière organique.
Depuis 1976, année de la création du barrage, le site du Cébron fait régulièrement l’objet de travaux. À l’époque, le conseil départemental décidait pour sécuriser les différents usages de stocker la ressource et d’y adosser une usine de production d’eau potable de 900m3/h (soit 18000 m3/j).
Une première tranche de travaux en 1982, une seconde en 1992, ont permis d’augmenter la capacité de traitement. Aujourd’hui, pour alimenter 120 000 à 130 000 habitants, l’outil traite 1 600 m3/h. « Le département des Deux-Sèvres compte deux barrages. Ils ont tous les deux vu le jour après des périodes de sécheresse importante », rappelle Cyril Barbarit, directeur de la Société Publique Locale des eaux du Cébron.
L’ouvrage situé au nord de Parthenay a été conçu pour retenir 11,5 millions de mètres cubes. Alors que l’hiver 2016 et le printemps 2017 ont été particulièrement secs, seuls 4 millions de mètres cubes sont actuellement stockés. Une quantité qui ne permettra pas de faire face aux besoins en l’absence de pluies à l’automne. « Nous sommes particulièrement inquiets pour la fin de l’année », ne cache pas le directeur.