L’économie de l’élevage soignée par le bien être animal
Thierry Hetreau revient sur les éléments qui dans la conduite d’un troupeau favorisent le bien être animal. Pour échanger avec cet éleveur vétérinaire, généreux en conseils et astuces, cliquez sur le lien ci-dessous et inscrivez vous à la soirée qui aura lieu mardi 18 septembre (20h), à Moncoutant, en marge du concours national de la race blonde d’Aquitaine. La chambre d’agriculture vous invite.
Pourquoi avoir réalisé ce film ?
Thierry Hetreau : Le film est co-produit avec Patrick Morel. Nous l’avons réalisé pour le monde agricole. C’est une histoire qui met en avant les pratiques favorisant le bien-être des bovins, qui aborde de manière scientifique la douleur chez la vache, retrace les visions philosophiques des rapports homme-animal. Nous souhaitions que les éleveurs s’approprient le bien-être animal.
Entre l’éleveur et l’animal, y a-t-il une relation riche ?
À travers ce film, nous avons voulu mettre en évidence la relation riche et intéressante que les éleveurs tissent avec leurs animaux, ce savoir empirique acquis au quotidien. Le film aborde plusieurs situations potentiellement douloureuses pour l’animal… et stressantes pour l’éleveur. Les éleveurs n’ignorent pas la douleur de leurs bêtes, ils se penchent sur leur rapport à l’animal et sur l’image qu’ils se font de leur activité.
Existe-t-il une corrélation entre bien-être animal, taille du troupeau et résultats économiques dans les élevages ?
Le bien-être des animaux est surtout une question d’organisation. La taille du troupeau n’est pas un facteur de bien-être ou mal-être. Le monde agricole adapte ses pratiques à l’évolution de la taille des troupeaux. Avec de petits effectifs, on pouvait brosser chaque vache. Aujourd’hui, on n’a plus le temps. Les éleveurs installent des brosses dans les stabulations, contre lesquelles les animaux viennent se frotter. En considérant le temps passé par animal, le bien-être peut être rentable. En effet, on passe 80 % du temps à s’occuper de 20 % des animaux qui présentent une maladie. Si le bien-être sécurise la santé des animaux, alors il est un atout pour l’élevage.
Que répondez-vous aux critiques actuelles ?
Ce documentaire participe à la défense des professionnels de l’élevage. Face aux critiques qui heurtent et blessent, notamment les campagnes anti-élevage, nous donnons un message positif, qui montre que les éleveurs ont un intérêt au bien-être de leurs animaux, ils les font naître, les élèvent. Les personnes « anti-élevage » ne représentent qu’un petit pourcentage de la population. Il y a un besoin d’informer les consommateurs et les citoyens sur le beau métier d’éleveur.
Soirée gratuite et ouverte à tous. Inscription obligatoire sur www.deux-sevres.chambre-agriculture.fr.