Les attentes des filières agricoles pour les Etats généraux de l'alimentation
Les États généraux de l'alimentation devaient être lancés
le 20 juillet mais les ateliers débuteront le 29 août. La priorité est la répartition de la valeur et une redéfinition des règles commerciales entre les différents maillons des filières.
«On ne peut pas accepter dans notre pays que l'on puisse produire, travailler et ne pas en vivre dignement », avait déclaré le 9 juin, Emmanuel Macron au lycée agricole de Limoges Les Vaseix. Les États généraux de l'alimentation doivent consacrer un large débat sur cette question, dans le premier chantier portant sur la création et la répartition de la valeur dans les filières agricoles. Jérémy Decerle, président de Jeunes agriculteurs, pense « qu'il faut se servir de ce rendez-vous pour poser des jalons et restructurer les filières ». Il dit « attendre beaucoup des animateurs et de l'État ».
Dans la filière laitière, l'enjeu législatif est majeur. La loi Sapin 2, visant entre autres à renforcer le pouvoir des producteurs dans les négociations de prix, n'est pas encore appliquée dans sa totalité. « J'ai tendance à penser qu'il faut légiférer », relevait André Bonnard, de la Fnpl, le 12 juillet. Il estime que les attentes sociétales et la création de valeur sont « un seul et unique thème » à défendre durant les tables rondes. Pour le syndicat, la question du prix reste cruciale.
Pour la filière porcine, la révision de la loi de modernisation de l'économie (LME) est aussi une priorité. La Fnsea ne veut pas de sa révision complète « car cela nécessiterait deux ans de travail, considère Christiane Lambert. Nous souhaitons revoir certains aspects, comme l'encadrement des promotions ou le seuil de revente à perte en grande distribution ».