Les ovins lancent les Rendez-vous de l’élevage le 3 novembre
La journée ovins du 3 novembre au Gaec du Trançon à Alloue marque le début des Rendez-vous de l’élevage organisés par les chambres d’agriculture de la Charente et de la Vienne. Alexandre et Nadine Boutant vont pouvoir faire découvrir les travaux réalisés sur l’exploitation et montrer leur robot de distribution.
«Un technicien m’a contacté pour me demander si je voulais présenter mes bâtiments à d’autres éleveurs. J’ai dit oui parce que lorsque j’ai voulu l’agrandir et investir dans un robot de distribution d’aliments, j’étais content d’aller visiter d’autres exploitations avec des systèmes différents », explique Alexandre Boutant.
Ce jeune homme de 33 ans est installé avec sa mère Nadine au Gaec du Trançon à Alloue depuis 2005. L’exploitation accueillera le 3 novembre la première date des Rendez-vous de l’élevage. Une autre journée ovins aura lieu le 15 novembre dans la Vienne (voir programme). Cette manifestation initiée par les chambres d’agriculture de la Charente et de la Vienne a pour but d’organiser des journées techniques autour de problématiques de terrain. En ovin, la lutte contre les myiases est un sujet qui inquiète en Charente-Limousine, l’autonomie alimentaire et la main d’oeuvre constituent aussi des sujets récurrents. L’ensemble de ces thèmes touchent le Gaec du Trançon.
Préparer l’avenir
L’exploitation mixte élève une soixantaine de mères limousines et 850 brebis à dominante texel et charollais. Les 185 ha de SAU sont principalement voués aux prairies avec 25 ha de céréales avec un souci de l’autonomie fourragère et alimentaire.
Ils emploient un salarié, le beau-frère d’Alexandre qui va s’en aller à la fin de l’année pour s’installer. Ils sont donc à la recherche d’un remplaçant mais ne semblent pas trop inquiets pour trouver. « Grâce à l’Adefa et au bouche-à-oreille, nous avons déjà eu 10 candidatures », affirme Alexandre Boutant qui recherche un profil polyvalent, plutôt conducteur de tracteurs.
L’an dernier, les exploitants ont rénové et agrandi leur bergerie, dans laquelle ils commençaient à être à l’étroit, en créant une nurserie avec une trentaine de cases d’agnelage. Ils ont également investi dans un robot de distribution d’aliments. Un investissement total d’environ 120 000 € avec 30 % d’aides au titre du PMBE, Plan de modernisation des bâtiments d’élevage. Le bon moment pour le faire selon l’éleveur qui explique : « L’objectif est de pérenniser l’élevage de moutons, de rendre les tâches moins pénibles. Nous sommes dans une production difficile à mécaniser. Il faut mécaniser le peu de choses que l’on peut ». La famille se dit aussi sensible à l’aspect social et à l’échange entre agriculteurs. Alexandre est impliqué dans SCIC Terres en Chemin créée récemment pour installer des jeunes agriculteurs. « Le seul point commun de la SCIC avec cette journée technique : c’est qu’on aide les autres ».