Les quelques centimes de plus qui font la différence
En dénonçant des produits bradés et l’approvisionnement des grandes surfaces en produits d’origine inconnue ou non française, les producteurs de lait veulent faire entendre leur voix dans les négociations entre industriels et grandes surfaces.
L’échéance du 28 février est toute proche. Ce jour-là, les négociations entre les transformateurs et les grandes surfaces seront closes. Le 15 février, à l’appel de la Fnsea et des JA 79, des producteurs de lait ont fait irruption au Géant de Chauray pour faire pression sur les prix auquel des enseignes sont prêtes à payer le lait en 2017. « Pour qu’un éleveur puisse payer ses factures, il lui faut 35 centimes », justifie Alain Billerot, co-président de la section lait.
Le 18 janvier, déjà, ils tiraient la sonnette d’alarme parce que les laiteries annonçaient un prix du lait de 31 centimes pour 2017, alors qu’il était à 36 centimes en 2014, 30 centimes en 2015 et 28 centimes en 2016. « On nous mène en bateau parce qu’il y a quelques semaines, les transformateurs accusaient les grandes surfaces », s’insurge Guillaume Mandin, secrétaire général de JA Nouvelle-Aquitaine. « Alors que les cours mondiaux des matières premières laitières sont au plus haut, nous refuser une juste rémunération n’est pas normal. À 31 centimes, ça ne passe pas ! », poursuit-il.
Dans les rayons des produits frais, les manifestants, et parmi eux beaucoup de jeunes, ont stické les produits en promotion et dont l’origine n’est pas connue, ou pas française, avec cette mention : « ce produit ne rémunère pas les producteurs au juste prix ».
Beaucoup, comme Vincent Touzot, membre du bureau de JA national ont été frappés par le nombre de produits vendus à prix cassé, parfois 50 %, notamment le beurre.