Les systèmes ovins herbagers gagnent de la marge en 2014
Les résultats ont montré un avantage au système bergerie pour la productivité du travail mais au système herbe pour la rémunération.
Les résultats technico-économiques de la campagne 2014 de 44 fermes de références ovines du dispositif INOSYS-Réseaux d’élevage s’appuient sur une année au climat favorable à une mise à l’herbe précoce et suivie une bonne saison de pâturage. Les stocks fourragers sont de qualité satisfaisante. Le retour du prix des agneaux à la normale, avec un prix de contre saison supérieur à celui de saison, marque aussi l’année. Des prix élevés pour Pâques sont aussi prévus, de même qu’un léger recul des prix des matières premières, d’où un contexte favorable à la production ovine. Les résultats du réseau d’élevage sont présentés par une double entrée par combinaisons de productions (résultats économiques globaux) et par type d’atelier (résultats techniques et coût de production).
Des conduites et des résultats différenciés
Les résultats techniques présentent de forts gradients d’intensification, du bassin de l’est Montmorillonnais/Confolentais vers la Bretagne. Pour une main-d’œuvre quasiment identique, les herbagers de l’est disposent de surfaces et de cheptels nettement plus importants mais avec des potentiels agronomiques et fourragers inférieurs. Les revenus observés pour les systèmes spécialisés ovins vont de 24 400 euros pour les fourragers du bassin ouest à 35 900 euros pour les herbagers du bassin est. L’efficacité économique EBE/produit brut des systèmes herbagers de l’est est de près de 50 %, contre un tiers pour les fourragers ou herbagers de l’ouest. Une efficacité meilleure grâce à la part d’aides dans le produit supérieure de trois points par rapport aux herbagers de l’ouest et de quatorze points par rapport aux fourragers. Pour tous, l’endettement reste supportable.
Un écart de 1 à 3 pour le revenu moyen
Tous systèmes confondus, spécialisés mixtes, cultures et ovins, le coût de production varie de 7 à 17 euros/kg de carcasse, avec une moyenne à 11,2 €/kgc. Le quart des élevages se situent en dessous de 9,10 €/kgc. L’analyse du coût de production montre un avantage au groupe Herbe en matière de rémunération permise (1,9 Smic/UMO), grâce à des charges plus faibles et des aides supérieures, même si la productivité du travail est plus élevée dans le groupe Bergerie (12,2 tonnes de carcasse/UMO). Le groupe herbe bénéficie du coût de production le plus faible, à 10,4 euros/kg de carcasse. L’itinéraire technique est économe avec peu de contre saison et l’engraissement des agneaux à l’herbe. Le poste alimentation achetée est de 1,1 euro/kg de carcasse, soit moitié moins que les autres groupes, bergerie et mixte (brebis à l’herbe et engraissement en bergerie).
À l’inverse, le chargement faible fait grossir les charges sur le foncier et le capital à 1,4 €/kg de carcasse. Le prix plus faible des agneaux d’herbe de 0,2 à 0,3 est compensé par les aides.
La publication « résultats 2014 des exploitations ovins viande de l’Ouest » est disponible sur le site de l’Institut de l’élevage www.idele.fret ou sur le site de la chambre d’agriculture, www.deux-sevres.chambagri.fr.