Nicolas Hulot, une démission aux accents agricoles
Tant de fois annoncé depuis sa nomination, le départ de Nicolas Hulot a finalement réussi à créer la surprise. « Je prends la décision de quitter le gouvernement. Je ne veux plus me mentir, je ne veux plus donner l’illusion que ma présence au gouvernement signifie que l’on est à la hauteur sur ces enjeux-là », a annoncé le ministre de l’écologie au micro de la matinale de France Inter, mardi matin, suscitant l’étonnement des journalistes qui l’interviewaient.
Le ministre de l’écologie claque donc la porte en reniant largement le bilan agricole du gouvernement. Il a notamment dévoilé au grand jour ses divergences avec son ministre de l’agriculture. « Je n’ai pas réussi à créer de complicité de vision avec le ministre de l’agriculture alors que nous avons l’opportunité absolument exceptionnelle de transformer le modèle agricole ! ». Plus tard dans l’entretien, il réaffirme : « Je ne peux pas passer mon temps dans des querelles avec Stéphane Travert ».
Il a d’abord semblé associer son échec à « transformer l’agriculture » aux contraintes budgétaires : « On se fixe des objectifs mais avec les contraintes budgétaires, on sait très bien à l’avance qu’on ne pourra pas les réaliser. Voilà ma vérité » !