S’adapter pour laisser le temps au modèle agricole d’évoluer
L’enquête publique concernant le projet de création de 19 réserves de substitution sur le bassin de la Sèvre niortaise court du 27 février au 29 mars. Pendant cette période de consultation, trois réunions publiques ont permis au débat de s’installer.
Changer radicalement le modèle agricole est une option appelée par un certain nombre de participants à la réunion publique d’Aiffres. Pierre Trouvat et Thierry Boudaud, représentants de la coopérative de l’eau, à l’origine de la concertation qui, en cinq ans, a donné naissance au programme de création de 19 réserves de substitution sur la Sèvre niortaise, préfèrent la progressivité. Mercredi 15 mars, lors de la première des trois réunions publiques (*) initiées par la commission d’enquête, dans le cadre de la procédure administrative qui concerne ce dossier, ces deux points de vue se sont confrontés. Les porteurs du projet actuellement en enquête publique ont écouté, analysé, répondu, expliqué leur sujet à travers un flot de critiques à l’égard d’une agriculture jugée « peu rentable », « aux impacts importants sur le milieu », « qui s’approprie un bien commun, l’eau, à l’aide de fonds publics ».
Face à la récurrence des attaques portées à la production de maïs, les représentants des 500 exploitants, soit 213 exploitations engagées dans le projet de territoire présenté, ont tenté de recentrer le débat. « Nous pouvons commenter un modèle agricole qui ne semble pas être à votre convenance », posait Pierre Trouvat, invitant toutefois chacun à se questionner sur la portée, en ce lieu, de ce débat. « La politique agricole ne se joue pas ici. En revanche, vous pouvez, et nous vous y invitons, donner votre avis sur un projet pensé pour adapter l’agriculture aux règles publiques fixées dans l’objectif, à horizon 2021, d’atteindre la reconquête du bon état des masses d’eau ».