« une nappe haute déborde dans les rivières »
Autant que la question du volume, Pierre Lacroix, président de la fédération départementale de la pêche, veut que l’on se pose la question « pour quoi faire ?»
La lutte en Deux-Sèvres est conduite entre « acteurs intelligents », pose en préalable Pierre Lacroix. Le président départemental de la pêche reconnaît l’ouverture « des cultivateurs » qui depuis 20 ans « contraints et forcés ont accepté une baisse des volumes d’eau » qui reste toutefois insuffisante à ses yeux. « On a l’impression chaque année, compte tenu des nombreux assecs constatés, que les nappes ne se reconstituent pas. Dans un tel contexte, comment accepter la création de réserves de substitution qui permettraient de maintenir les volumes d’eau dédiés à l’irrigation ? »
Réfutant les résultats des analyses du BRGM qui, mi-août, faisaient état sur le bassin Adour-Garonne « d’un niveau des nappes globalement au-dessus des valeurs moyennes », le responsable associatif appelle à s’en tenir aux observations de terrain. Pour le pêcheur, « une nappe haute est une nappe qui déborde dans les rivières » quoi qu’en disent les scientifiques. « Nous pensons au titre de l’expérience que le milieu ne peut tolérer, sur une année complète, des prélèvements qui soient supérieurs à 10-12 millions de mètres cubes sur la Sèvre niortaise ».
Pierre Lacroix propose d’entrer sur le dossier par une autre voie que celle de la quantité. « Autant que la question du volume, il faut se poser la question de ce que l’on veut en faire ? Si c’est pour développer une agriculture intensive, consommatrice de pesticides, alors, c’est non »