Engraissement
« Faire du chevreau un co-produit du lait, et non un sous-produit »
La profession caprine s’est mobilisée pour trouver un accord, le 15 septembre, stipulant la reprise des collectes de chevreaux à 100%. La Covid-19 a révélé des fragilités de commercialisation de la viande, auxquelles la filière cherche des solutions.
La profession caprine s’est mobilisée pour trouver un accord, le 15 septembre, stipulant la reprise des collectes de chevreaux à 100%. La Covid-19 a révélé des fragilités de commercialisation de la viande, auxquelles la filière cherche des solutions.
Peu avant le pic de mise bas à l’automne, décalé d’une dizaine de jours en raison des inséminations reportées lors de la crise, l’annonce d’un contingentement à 50 % des chevreaux collectés en octobre-novembre avaient redoublé l’inquiétude des chevriers. « Certains avaient aménagé leurs bâtiments pour engraisser les chevreaux chez eux », retrace Odile Dupont, éleveuse à Mauzé-Thouarsais et administratrice à la Fnec (fédération nationale des éleveurs de chèvres). Portée par cette même fédération, ainsi que l’interprofession, la reprise d’une collecte à 100 % a été validée par le gouvernement mi-septembre. Une aide du ministère a été déclenchée, conditionnée au déstockage de 500 tonnes de viande congelée. « Nous devons rester vigilants sur les prix, alerte Odile. Celui du chevreau naissant n’a fait que dégringoler depuis 10 ans, jusqu’à arriver à des prix dérisoires entre 1 et 3 €, voire 0 lors de la Pâques 2020 ».