Les huiles essentielles, ça marche !
Les huiles essentielles comme alternative aux antibiotiques ont le vent en poupe. Les éleveurs et les vétérinaires s’y intéressent de plus en plus même si ce n’est pas la panacée. Témoignages sur les résultats « surprenants » de l’aromathérapie sur la santé animale.
Malgré un cadre légal restrictif (voir ci-dessous), et surtout depuis les plans Ecoantibio 1 et 2 - qui ont pour objectif la réduction de l’usage des antibiotiques -, l’utilisation des huiles essentielles à titre curatif et/ou préventif se développe dans les fermes, et pas uniquement chez les agriculteurs en bio.
Dans les élevages bovins laitiers, elles permettent notamment, selon les initiés, de soigner mammites et diarrhées des veaux, d’aider au vêlage. Les éleveurs caprins notent, eux, une amélioration générale de la santé de leur troupeau, suite à des cures d’huiles essentielles, et un moindre recours aux vermifuges chimiques. Outre l’efficacité de l’aromathérapie, les agriculteurs interrogés ont tous relevé l’économie financière qu’ils réalisent.
« Depuis qu’on utilise un ensemble de méthodes alternatives - rotation sur les parcelles, plantes à tanin dans l’alimentation - et les huiles essentielles, on est passé de quatre vermifuges par an à un seul, voire zéro ! Mon porte-monnaie s’en porte mieux », atteste un éleveur gâtinais de 90 chèvres, en bio, qui use des huiles essentielles depuis 2013. Il en propose cinq sortes à « sentir, goûter et/ou boire », régulièrement, à ses animaux, diluées dans des seaux d’eau ou sur des branches ; une méthode testée et approuvée par les Civam.